jeudi 24 avril 2008

Aristote chevauché III


La scène se complexifie et s´érotise dans ce dessin anonyme (c. 1485), dans l’enceinte de l’hortus conclusus profane, livré aux regards ambigus, presque lubriques, des deux spectateurs. Le détail de la cuisse fouettée insisté sur l’aspect charnel de cette déchéance, sous la férule du fouet serpentin tenu délicatement par la main de la belle.

Le regard serein et satisfait de la dominatrix se tourne vers la croupe du philosophe, ignorant le regard malheureux de celui-ci, emblème de l'Homme dupé. Nous avons, imperceptiblement, quitté le domaine grivois et satirique du fabliau pour une autre sphère du tragi-comique, encore inexprimée (celui, peut-être, de la Célestine de F. de Rojas).

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